Chaume Urbain
| UNE rue couverte en matériaux biosourcés et de réemploi |
Cette rue couverte met en oeuvre des matériaux biosourcés et de réemploi pour promouvoir les mobilités douces et permettre aux passants de marcher au sec sur le Parc des Portes de Paris. Les savoir-faire traditionnels du charpentier et du chaumier sont à l’honneur ! La structure bois est réalisée à partir de chêne de réemploi et la couverture en chaume est composée de roseau autoclave, épousant les formes ondulantes de ce ruban végétal au coeur de cet univers minéral. Conçue comme une installation réversible, elle pourra être déplacée à l’aide d’une grue sans nécessiter de reprises ultérieures et sans générer de déchets.
Ce prototype de 40ml est voué à se transformer en une rue couverte de plusieurs centaines de mètres.
Tel un myriapode articulé, cet élément paysager intrigant permet de susciter la curiosité des usagers et de créer un mythe autour ce mille-pattes valorisant la mobilité douce et la rencontre.
Inscrite dans le site, la rue couverte est connectée à la place du Front Populaire au nord et à la darse à l’est par un revêtement de sol pavé qui se prolonge et traverse les chaussées. Depuis le nord, l’entrée de la rue est marquée par une « gloriette » qui invite les piétons à emprunter ce long couvert rue des Fillettes. D’une largeur courante de 4m, elle se dilate en plusieurs points stratégiques. Ces dilatations créent des halles de dimensions variables vers le nouvel espace public pour abriter des kiosques, un arrêt de tramway, des étals de marché, des gradins.
Conçue comme un espace réversible, la rue couverte permet d’accueillir plusieurs temporalités d’usages. En journée, les gradins servent à des conférences et séminaires. Le soir, les terrasses se transforment en espace de réception pour cocktails d’entreprises et les gradins reçoivent le public d’un défilé de mode. Des dispositifs techniques simples permettent de moduler rapidement l’espace. Au fil des saisons, différents évènements relatifs à l’activité de la zone animent la rue et fédèrent ses usagers.
| FOCUS Réemploi |
Provenance des bois de réemploi :
Pour les poteaux, les liens et les arbalétriers : essence chêne feuillu dont les provenances appartiennent à deux gisements. Le gisement 1 provient d’un chantier de démolition d’un hôtel particulier en centre-ville du Mans ; le gisement 2 provient de chez un fournisseur de matériaux nobles de réemploi (trouvé grâce à la plateforme OPALIS) – éléments provenant d’un chantier de démolition d’un corps de ferme vers Chartres.
Pour les pannes : essence résineux de type Mélèze dont la provenance appartient à un gisement unique : le gisement 3 provient d’un chantier de démolition de la pergola d’un restaurant à Montfort-le-Gesnois.
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